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Gatsby le Magnifique

Je suis un type un peu crétin. Quand je vois une belle affiche dans le métro avec des acteurs que j'aime bien, je vais voir le film. Sans réfléchir. Parce que j'ai également pour principe de ne jamais lire le synopsis d'un film ou de regarder sa bande-annonce avant d'aller le voir, donc je n'ai pas non plus beaucoup d'autres moyens de choisir. Et cela me mène parfois vers de terribles navets, mais aussi de bonnes surprises.

En ce qui concerne Gatsby le Magnifique, je suis tombé pile entre les deux.

Pour commencer, reprenons le résumé du film, copié sans aucun scrupule sur Allociné.

Printemps 1922. L'époque est propice au relâchement des mœurs, à l'essor du jazz et à l'enrichissement des contrebandiers d'alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s'installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d'un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s'étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C'est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d'absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.

Bon le premier truc qui me dérange avec ce résumé, c'est que ce n'est pas du tout le film que j'ai vu.

Ce qui m'a frappé au bout de quelques minutes à peine, c'est le maniérisme de ce long métrage. Tous les plans sont surchargés d'effets spéciaux, la lumière est partout, tout est propice à l'émerveillement. L'esthétique du film n'a rien du printemps 1922. Et la bande son composée de rap et R&B ne m'a pas vraiment évoqué l'essor du jazz non plus. Je comprends le décalage qu'a voulu créer le réalisateur, mais ça ne passe pas. On fronce un sourcil et on se dit "mais ça colle pas". Puis on se rappelle d'un film qu'on a vu il y a quelques mois : Django Unchained. Dans lequel Tarantino mixait un nombre incalculable de styles musicaux. La grande différence, c'est que devant Django on levait les deux sourcils en se disant : "Incroyable, cette musique est complètement décalé mais parfaitement adapté ".

Mais revenons à ce synopsis. L'aspect écrivain de Nick Carraway n'est qu'un prétexte de narration et n'apporte rien au personnage. Pas plus que son métier de courtier d'ailleurs. Et il n'est qu'une excuse de plus pour ajouter des effets de style à l'écran qui n'ont absolument aucun intérêt.

Mis à part cela, oui, Nick est plongé dans le monde fascinant des milliardaires. Mais en fait on s'en fiche. L'histoire qui nous est racontée pourrait être vécu par la middle-class ça ne changerait pas grand chose.

Sauf pour le personnage de Gatsby. Joué par un très bon Leonardo Di Caprio. L'intrigue de ce film, c'est l'histoire d'un amour impossible, d'un homme qui a tout donné, consacré sa vie à quelque chose qui, finalement, n'existait pas réellement. Gatsby est le seul intérêt de ce film. L'espoir qui transpire du personnage est bien retranscrite. Et j'aime le symbolisme du phare vert. Que vous comprendrez si vous voyez le film.

Mais ce qui me dérange profondément c'est que l'histoire de Gatsby est quelque chose de tragique. Et pourtant, Gatsby le Magnifique, c'est un film sous LSD. Tout le monde est surexcité, on virevolte dans des rideaux magiques et le ciel est rempli d'étoiles filantes. Les personnages ne sont jamais ancrés dans la réalité. Ce qui est dommageable pour l'empathie que l'on pourrait avoir pour eux.

En fait je crois que le mec qui a fait ce film n'a pas compris ce qu'il voulait nous dire.

Tag(s) : #Gatsby le magnifique dicaprio leonardo critique
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